[Terminé] A la recherche d'informations

**Pariclèse** Jeu 7 Oct - 15:16

Le temps avait passé depuis le jour où il avait quitté son village, loin de îles de Pazurika. Il en avait fouillé des villages, des villes et des cités, toujours à la recherche d'information sur l'alchimie, les homonculus et la biologie. Le problème était ... l'absence de récompenses à ces sujets. Autant dire que même dans les grandes villes, il n'avait rien trouvé ou presque. Pourtant, il ne perdait pas espoir qu'un jour, en ciblant plus précisément le sujet qui l'intéressait, il arriverait alors à avoir un peu de chance ?

Il venait de pénétrer dans West City, l'une de ces fameuses grandes villes dans lesquelles il aurait un semblant de chance de découvrir ce qu'il recherchait. Malgré les quelques têtes qui tournaient en sa direction, il n'y prêtait pas attention. Il fallait dire que la petite sphère qui flottait juste à côté de lui avait quelque chose d'effrayant. Encore plus lorsque les gens pouvaient voir ce qu'elle contenait. Dès que c'était le cas, ils détournaient aussitôt la tête, l'air envie de vomir. Il marchait à travers les rues, cherchant où se trouvait la bibliothèque pour commencer sa collecte d'informations sur la biologie mais aussi sur des recherches plus poussées. Si il trouvait la bibliothèque, il n'aurait alors qu'à interroger la personne en charge du bâtiment pour savoir où fouiller.

**MJ (Thanatos)** Jeu 7 Oct - 16:42

Pariclèse ne devait pas trop se sentir dépaysé par l'odeur de West City. C'était une ville portuaire et, bien que sans comparaison de taille avec le lieu d'origine du manieur d'Ärms, l'odeur iodée et le vent frais du large étaient les même ici et dans les îles du nord.

Les gens ici s'écartaient constamment sur son chemin, la faute à la bulle qui flottait paisiblement autour de lui et qui contenait, il fallait bien le dire, une chose à vous retourner l'estomac. Cependant il n'eut pas d'ennui autre que des regards de travers jusqu'à ce qu'il trouve la bibliothèque de la ville. C'était un grand bâtiment en pierre de style ancien, précédé d'une volée de marches irrégulières qui menaient à deux grandes portes en bois grandes ouvertes.

Alors qu'il s'apprêtait à monter pour entrer dans le bâtiment, il entendit une voix derrière lui qui l'appelait avec sévérité.

"Hé là ! Où croyez-vous aller comme ça ? Et qu'est-ce que c'est que cette chose atroce qui flotte à côté de vous ?"

C'était un des gardes de la ville. Il portait une protection légère en cuir et une épée à lame fine pour l'instant rangée dans son fourreau. Il toisait Pariclèse avec méfiance et semblait bien décidé à mener à bien sa mission de maintien de l'ordre. Et à première vue, Pariclèse passait pour une menace à ce bon ordre.

**Pariclèse** Jeu 7 Oct - 17:30

Ah ... Cette bibliothèque était quand même plus impressionnante que celles des petits villages ... quand ils en avaient une. Peut-être qu'à l'intérieur, il aurait alors de la chance dans ses recherches ? Hum ... Peut-être ... Il ne pouvait que l'espérer. Il ferma les yeux, prenant une profonde respiration. Une longue journée allait commencer très bientôt ... dès l'instant où il allait pénétrer dans la bibliothèque. Pourtant, il ne put faire un pas de plus qu'une voix forte se fit entendre derrière lui, le forçant à se retourner. Un soldat ? Enfin, il avait plusieurs questions auxquelles il allait devoir répondre. D'une voix calme, il prit la parole :

"Je comptais me rendre à la bibliothèque qui se trouve juste ici. Je voulais me documenter sur la biologie du corps humain pour parfaire mes connaissances."

"Et je suis la chose atroce à ses côtés." annonça sur le même ton la sphère juste aux côtés du jeune homme, cela pouvant créer une certaine surprise au soldat Aussitôt, sans lui laisser le temps de poser d'autres questions, Pariclèse reprit :

"Elle s'appelle Espélie. Elle est ce que l'on appelle une Ärm à conscience. Néanmoins, elle est aussi beaucoup plus à mes yeux. Avez-vous d'autres questions ? Ou alors, puis-je me rendre dans la bibliothèque ? Les minutes sont précieuses lorsqu'il s'agit de s'informer."

Peut-être néanmoins qu'il n'en avait pas terminé avec Periclèse. Il n'était pas là pour créer des problèmes, loin de là. Ce n'était pas son but en arrivant dans cette ville ... Mais cela ne semblait pas l'étonne non plus. Il semblait même avoir pris l'habitude de la méfiance des gens envers sa personne. Il attendait la réponse du soldat, ses yeux bleus le fixant longuement.

**MJ (Thanatos)** Jeu 7 Oct - 17:48

Le garde avait l'air perplexe. Il s'était attendu à ce que l'inconnu manifeste une quelconque agressivité, mais ce n'était pas le cas. Cependant en ces temps troublés, il était difficile de savoir à qui se fier. Les deux hommes continuèrent à se fixer en silence, jusqu'à ce que l'homme reprenne la parole au bout de quelques secondes.

"Très bien, je ne vois aucun problème à ce que vous alliez dans cette bibliothèque, cependant je ne peux pas vous laisser entrer avec cette chose. En temps normal je devrais peut-être même vous arrêter mais je ne pense pas que vous soyiez du genre à créer des problèmes. C'est à prendre ou à laisser."

Les gens regardaient l'altercation, qui était plutôt une conversation à vrai dire, et certains s'arrêtaient même (à distance respectueuse) pour voir comment les choses allaient tourner. Le garde fit une moue assez étrange, comme s'il hésitait à dire quelque chose, puis cracha finalement le morceau.

"Qui plus est je ne sais pas comment vous vous êtes procuré cet Ärm, mais vous devriez vous méfier. Certaines personnes sont prêtes à tuer pour les avoir et j'ai même entendu qu'il y avait eu des massacres juste pour cela. A votre place je ne la laisserais pas à la vue de tous de cette façon."

**Pariclèse** Jeu 7 Oct - 18:26

"Je ne peux pas laisser Espélie toute seule. Il m'est impossible de faire cela ... Elle est bien trop importante pour cela. Si je ... cache sa vitre et que les gens ne la voient plus, est-ce que cela dérangerait beaucoup moins ? Du genre ... lui mettre un tissu ou un morceau de scotch ? Cela gênerait sa vision mais je ne pense pas que cela la dérange le moins du monde."

"Il me faudra juste alors rester dans tes bras pour me déplacer sinon, il y a des risques que je me perde."

Le jeune homme comme la sphère avaient gardé le même ton singulier et neutre tandis que l'homme semblait dubitatif, en proie à une étrange réflexion. Pourtant, après quelques secondes, il annonça ce qui semblait le troubler. En réponse à cela, Pariclèse lui répondit :

"Personne ne fera du mal à Espélie ... Elle a déjà assez souffert dans le passé. Si vous pouvez me conseiller un magasin où me rendre pour la camoufler ou alors l'emmener ... Malheureusement, je n'ai pas de sac sur le dos dans lequel je pourrai la cacher. Cela risque de me faire perdre du temps mais ce n'est qu'un souci accessoire. Savez où alors où je pourrais trouver un magasin capable de me vendre une sacoche voir un sac ? Ainsi, elle resterait avec moi mais ne serait plus à la vue de tous, alors, elle ne dérangerait plus personne."

La question pouvait être ridicule, oh, elle l'était même sûrement puisque posée à un garde. Pourtant, l'homme pouvait à quel point Pariclèse était sérieux dans ses paroles. Il ne semblait pas pour autant inquiet ou menacé par rapport à l'information comme quoi il serait en danger de mort à cause d'Espélie.

**MJ (Thanatos)** Jeu 7 Oct - 18:55

"Il y a un tanneur qui fait des sacs à deux rues d'ici, vous prenez à gauche dans la ruelle et vous continuez jusqu'à la deuxième intersection."

Les badauds qui avaient commencé à s'attrouper par curiosité et en quête d'un peu d'action s'étaient déjà dispersés pour la plupart. Le garde regarda Pariclèse s'éloigner dans la direction qu'il lui avait indiqué.

Le manieur d'Ärm s'engouffra dans la ruelle où les bâtiments pour la plupart en pierre étaient assez hauts et assez rapprochés pour masquer le soleil, mais on n'y voyait tout de même bien et l'endroit n'était pas glauque ou sinistre pour autant. Il y avait des relents de poussière et les pavés étaient inégaux. Un peu de linge séchait en hauteur, suspendu entre deux maisons qui se faisaient face. Passé la deuxième intersection, Pariclèse aperçut un peu plus loin sur la droite l'échoppe dont le garde lui avait parlé. L'enseigne ne laissait aucun doute à ce sujet.

Une odeur de cuir flottait dans l'air, légèrement suffocante. Ce genre de travail devait ruiner les poumons sur le long terme. Alors qu'il s'approchait de la boutique, Pariclèse remarqua une petite fille assise contre le mur, à quelques mètres de l'échoppe du tanneur. Elle était vêtue d'une robe simple plus très propre, et tenait son visage contre ses genoux qu'elle entourait de ses deux bras. Elle ne faisait pas un bruit, il était difficile de savoir si elle pleurait, si elle s'étaient endormie ou si elle se tenait juste là...

**Pariclèse** Jeu 7 Oct - 19:38

"Merci beaucoup de votre sollicitude. Je vais y aller dès maintenant et me mettre alors en règle."

Aussitôt dit, aussitôt fait. Pour ne pas déranger les personnes autour de soi, il avait décidé de prendre la petite sphère contre lui, la face visible collée contre le ventre du jeune homme. Ainsi, les gens ne penseraient pas que cela soit une Ärm voir surtout un foetus vivant et bien réel. Sur son chemin, il ne fit guère réellement attention aux personnes alentours ni même au décor, cherchant tout simplement l'endroit dont le soldat lui avait parlé. Après plusieurs minutes de marche, il le trouva, l'enseigne ne laissant planer aucun doute à ce sujet. Lorsqu'il voulut pénétrer à l'intérieur du bâtiment, il remarqua la jeune fille, l'étudiant pendant quelques secondes. Les voleurs ou les tueurs pouvaient prendre n'importe quelle forme ... Mais bon ... Il n'était pas pour autant paranoïaque. De toute façon, cela ne l'intéressait pas. Il pénétra à l'intérieur du bâtiment. Se déplaçant à portée de la porte, il demanda aussitôt si il n'y avait aucun autre client :

"Je recherche une sacoche ou une sac assez grosse au point de pouvoir contenir Espélie à l'intérieur. De même, il faudrait aussi un peu de place pour ranger quelques livres et vivres. Merci beaucoup de votre compréhension."

**MJ (Thanatos)** Jeu 7 Oct - 21:00

Le tanneur jeta tout d'abord un regard perplexe à Pariclèse et à son foetus volant. Puis il haussa les épaules. Un client était un client et tant qu'il payait, il n'en avait rien à faire qu'il utilise des tripes en guise de collier. L'homme était vêtu d'un tablier en cuir et portait des gants de la matière qu'il avait sans doute fabriqué lui-même. Les gants étaient usés, poussiéreux mais nullement abimés, ce qui laissait entendre une certaine qualité dans la conception.

"Hum, il est plutôt gros votre machin. Que pensez-vous de ça ?"

Il prit une sacoche qui était suspendue à un clou, en cuir brun et épais et suffisamment large pour les besoins de Pariclèse. L'homme la lui tendit pour qu'il puisse voir si elle était à sa convenance.

"Voilà, si ça vous va ça vous fera 300 Pyutas. Et croyez-moi elle vous durera très, très longtemps."

L'homme posa ses mains sur ses hanches en attendant le verdict de Pariclèse. Dehors, on entendit la petite fille tousser d'une façon qui sous-entendait une maladie assez mauvaise. La toux dura quinze bonnes secondes avant de cesser.

"Alors ?"

**Pariclèse** Jeu 7 Oct - 21:39

"Ce machin s'appelle Espélie. Néanmoins, je veux bien prendre votre sacoche, elle me semble assez solide."

Il sortit les 300 Pyutas dont l'homme avait parlé, ouvrant la sacoche avant d'y déposer Espélie. Celle-ci bougea légèrement à l'intérieur, prenant subitement la parole :

"Cela me semble plutôt confortable. Merci beaucoup."

Maintenant qu'il avait payé le tanneur, il pouvait alors partir. Le foetus avait ses yeux globuleux tourné vers lui, attendant de voir où est-ce qu'ils allaient se rendre. Les nombreux toussotements de la jeune fille semblèrent un peu ... trop bizarres pour qu'il ne se méfie pas. Il se tourna vers le tanneur, demandant sur le même ton calme mais plus bas pour que dehors, on ne l'entende pas :

"Auriez-vous une sortie de secours que nous pourrions prendre ? Moi-même et Espélie aimerions nous montrer assez discrets à cause ... des problèmes que nous avons causé par rapport à l'apparence qu'elle a. Merci de votre compréhension."

**MJ (Thanatos)** Jeu 7 Oct - 21:48

Le tanneur prit les pièces d'or, compta rapidement et les glissa dans la poche de son tablier et regarda Pariclèse.

"Navré. Vous pouvez toujours sortir par la fenêtre mais ça ne changerait pas grand chose je crois, cet atelier n'est pas très grand comme vous pouvez le constater. Vous avez des ennuis avec la police ou quoi ?"

En même temps qu'il finissait sa phrase, il fit un geste de la main pour montrer qu'il n'avait pas spécialement envie de savoir la réponse de toutes façons. Pariclèse se retrouvait donc à devoir ressortir par la porte d'entrée, mais en dehors de la fillette la rue semblait déserte. C'était plutôt calme pour une grande ville. La petite fille n'avait pas bougé d'un pouce et à vrai dire, et même si on ne voyait toujours pas son visage, plutôt qu'endormie elle avait l'air morte maintenant.

Une impression renforcée par la tâche de sang qui commençait à imbiber sa robe.

**Pariclèse** Jeu 7 Oct - 21:59

"Nullement. Néanmoins, on m'a dit de me méfier des personnes par rapport à Espélie. Je vous souhaite la bonne journée."

Il avait fournit le minimum d'informations, n'ayant guère besoin d'en dire bien plus. Lorsqu'il sortit de la boutique, tout était calme ... comme auparavant ... Un peu trop calme. Un bref regard sur la jeune fille et du sang tachait sa robe maintenant. Etait-elle malade ? Même si cela était le cas, il n'était pas médecin ... Bien que c'était une discipline qu'il comptait apprendre plus tard dans le futur. Le foetus dans la sacoche continuait de l'observer tandis qu'il s'éloignait maintenant de la jeune fille, continuant de la regarder néanmoins tous les deux ou trois pas. Il n'était pas inquiet ... mais juste un peu méfiant au cas où.

"Un surplus d'adrénaline n'est pas bon pour ton corps."

"L'idée même que l'on me cherche pour t'enlever me déplaît, Espélie. C'est pourquoi je reste sur mes gardes. Nous pouvons retourner à la bibliothèque maintenant."

**MJ (Thanatos)** Jeu 7 Oct - 22:28

Pariclèse était reparti sans aller voir la fillette. Cependant il regardait régulièrement derrière lui pour voir si elle ne faisait rien. La première fois elle était là, dans la même position. La seconde aussi. La troisième fois, il n'y avait plus personne. Sans un bruit, sans un courant d'air, elle s'était littéralement volatilisée. Curieux.

Le retour à la bibliothèque se fit sans problème. Les gens ne prêtaient plus spécialement attention à Pariclès maintenant que son Ärm était soigneusement tenu à l'écart des regards indiscrets. Il monta donc la volée de marches et pénétra dans le bâtiment.

Tous les livres semblaient se trouver dans la même salle, mais la salle en question était vraiment grande et assez haute. Il fallait des échelles pour atteindre les rayons les plus en hauteur, et certains personnes vacillaient en tentant de garder leur dignité juste pour saisir un ouvrage.

Il y avait une bibliothécaire, plutôt jeune et qui semblait s'ennuyer ferme derrière son comptoir. Elle n'avait d'ailleurs ni l'air sévère, ni spécialement intelligente, c'était à se demander ce que faisait une jeune femme pareille à travailler dans un lieu comme celui-ci. Mais Pariclès n'aurait peut-être pas besoin de lui adresser la parole, puisqu'il pouvait distinguer les rayons consacrés à la science, tout au fond à gauche.

**Pariclèse** Jeu 7 Oct - 23:04

Bizarre ... Et il avait eut raison de se méfier, n'est-ce pas ? Un simple regard envers son foetus près de lui et celui-ci pensa la même chose que lui : ils allaient devoir rester sur leurs gardes. Ils retournèrent à la bibliothèque, pénétrant à l'intérieur. Oh ... Ils n'étaient pas seuls, il y avait plusieurs personnes. Sauf dans le cas échéant où ils étaient tous de mèche, il pouvait peut-être espérer ne pas avoir de problèmes. Enfin ... Pourquoi espérer une telle chose, n'est-ce pas ? Ca ne lui servait à rien. Il se dirigea vers le rayon des sciences, cherchant quelques livres sur la biologie pour commencer. Après, il en chercherait plus précisément sur l'alchimie et les homonculus ... même si ce n'était que des brides d'informations. Mais d'abord, il devait se renseigner sur le corps humain ... Car ça ne servait à rien de réfléchir à l'alchimie et ... à l'idée de faire revenir Espélie si il ne se connaissait pas le corps qu'il allait tenter de lui offrir. La bibliothécaire était quand même assez ... surprenante. Une telle femme dans ce travail ? Enfin ... Ce n'était pas l'heure de se méfier de tout le monde mais bon ... . Assis sur une chaise, plusieurs livres de biologie sur la table, il avait déposé sa sacoche devant lui, celle-ci étant ouverte pour laisser la possibilité à Espélie de le prévenir si elle voyait un problème à l'horizon ou quelqu'un qui s'approchait bizarrement de lui ... que ça soit dans son dos ou sur les côtés. (Utilisation de ma compétence Troubadour Biologie)

**MJ (Thanatos)** Jeu 7 Oct - 23:20

Pariclèse ne vit pas vraiment le temps passer, il était littéralement plongé dans les bouquins et en apprit beaucoup sur l'anatomie du corps humain. Cependant certaines parties n'étaient pas très claires et aucun scientifique qui avait écrit là-dedans n'avait une idée précise de comment fonctionnait un cerveau. Cela dit Pariclèse assimila assez bien les informations sur le reste du corps, il avait déjà de bonnes notions pour avoir étudié la biologie dans sa ville natale.

Le clocher de la ville sonnant trois heures de l'après-midi le tira de son travail. C'était bizarre, il n'avait pas du tout entendu sonner les heures précédentes. Il se rendit compte aussi qu'il faisait beaucoup plus froid tout à coup. Et qu'il n'y avait plus personne, excepté la bibliothécaire qui s'était endormie sur son comptoir. Et soudain, un énorme monstre mi chauve-souris mi-humain déboula en fracassant le toit et atterri en plein milieu de la salle, renversant au passage plusieurs hautes étagères. Le monstre poussa un hurlement si intense que Pariclèse fut forcé de se boucher les oreilles. En une fraction de seconde, la bête avait fondu vers lui. Il sentait déjà son haleine fétide aux relents de cadavre et ses crocs pointus se refermer sur son crâne et...

Pariclèse se réveilla en sursaut. Il était bien trois heures de l'après-midi et la bibliotécaire était bien en train de dormir, mais il faisait une température agréable et la bibliothèque, sans être remplie à ras bord de monde, était silencieusement animée.

**Pariclèse** Ven 8 Oct - 11:07

Heureusement pour lui, la lecture était peut-être laborieuse et longue mais ne lui posait que peu de problèmes pour la compréhension. Ses cours de biologie toutes ces années lui étaient visiblement très utiles. Néanmoins ... Néanmoins, il fallait reconnaître une chose : il n'apprenait rien de très précis. Pourtant, il était dans l'une des plus grandes villes de ce monde et... voilà ce qu'il obtenait, n'est-ce pas ? Enfin bon ... Il n'y avait aucun souci et il pouvait facilement chercher des informations dans d'autres bibliothèques pour compléter celles qu'il venait de récupérer.

Ce furent les coups du clocher qui le sortirent de sa rêverie ... et aussi la soudaine fraîcheur apparente. Qu'est-ce que cela voulait dire ? La bibliothécaire s'était endormie, visiblement peu soucieuse de son travail tandis qu'il n'y avait plus per ... Lorsqu'il releva la tête pour voir le toit se fracasser, il comprit qu'il était la cible de l'imposante créature à moitié-humaine. Il n'eut à peine le temps de mettre ses mains sur ses oreilles pour se protéger du cri qu'il vit les crocs acérés entourant son crâne et ...

Il sursauta, étonné alors que de la sueur froide s'écoulait de son front. Un rêve ? Ce n'était qu'un rêve ? Ou plutôt un cauchemar ... Quelques regards à gauche et à droite, voilà qu'il ... Bon ... Qu'est-ce que cela voulait dire ? La bibliothécaire était bien endormie tandis qu'il y avait encore quelques personnes. Avait-il rêvé ? Ou alors eut une prémonition ? Il envisageait plus la première que la seconde solution.

"Tu t'es endormi ... Je ne voulais pas te réveiller, Pariclèse."

"Merci ... Mais je ne sens pas bien pour autant. J'ai fait un rêve étrange. Peut-être que je me fais trop de soucis à cause de toute cette histoire avec les soldats."

"Ce n'est pas dans tes habitudes, Pariclèse. Veux-tu que je te réveille si tu te rendors ?"

"Ca serait une bonne idée. Mais aussi, si tu peux surveiller les alentours mais aussi le toit ? Je te raconte tout et ensuite, je retourne lire."

Autant lui signaler tout ce qu'il avait rêvé même si cela pouvait sembler absurde. Néanmoins, maintenant, le foetus dans sa sphère était elle aussi sur ses gardes. Il prit de nouveaux livres, maintenant sur l'alchimie tout en gardant sa sacoche auprès de lui. Il se doutait que les informations allaient être encore moindres que par rapport à la biologie mais la moindre bride était importante.

**MJ (Thanatos)** Ven 8 Oct - 14:26

Le cauchemar avait quelque peu marqué l'esprit et l'humeur du manieur d'Ärms, ce qui était bien normal. Ce qui l'était moins était peut-être la raison de ce cauchemar, mais il manquait encore trop de pièces au puzzle pour que Pariclèse puisque comprendre ce qui se tramait depuis son arrivée dans la ville.

Il se mit donc à chercher des informations sur l'Alchimie cette fois, mais les travaux dans cette discipline étaient peu avancés et nécessitaient beaucoup de matériel pour être reproduits. Il y avait de nombreux chapitres consacrés à des buts inaccomplis de l'Alchimie tels que la Pierre Philosophale, les Homonculi, l'Elixir de Longue Vie, mais personne n'était jamais parvenu à les fabriquer à en croire les ouvrages et il n'y avait rien de concret ni d'utilisable dans aucun d'entre eux. Il passa bien deux heures dans ses recherches mais il fallait accepter la réalité : les recherches sur l'Alchimie ici étaient inutiles.

L'horloge sonna cinq heures. Pariclèse remarqua alors que la température dans la bibliothèque était descendue de quelques degrés, mais il y avait toujours du monde dans la bibliothèque. La jeune femme s'était réveillée et était occupée à faire un château avec un jeu de cartes. La manieur d'Ärms crut entendre un petit rire enfantin derrière lui, mais en se retournant il ne vit rien de suspect.

**Pariclèse** Ven 8 Oct - 16:56

"Il commence à faire un peu plus froid, Espélie."

"Je ne ressens guère cela, Pariclèse." répondit la sphère, bien enfouie dans la sacoche du jeune homme.

Celui-ci eut un sourire discret, passant un doigt sur la partie de verre avant de refermer son livre sur l'alchimie. Là, c'était bien pire que ce qu'il pensait. Tout était bon à jeter par rapport à l'Alchimie. Et ... Il en avait terminé avec cette bibliothèque pour aujourd'hui. De toute façon, en vue de l'heure qu'il était, il valait mieux partir. Il se leva, reprenant sa sacoche pour garder la sphère près de lui disant :

"Malheureusement, mes recherches sur l'alchimie se sont avérées complètement ... inutiles. Pardon Espélie, ce n'est pas encore aujourd'hui que je pourrai te ramener ton corps."

"Je n'ai pas besoin d'un nouveau corps, Pariclèse."

Il semblait avoir complètement oublié le petit rire féminine qui s'était fait entendre derrière lui, ne prenant pas garde à ce genre de choses. Avec ce cauchemar, puis ... Cette apparition ectoplasmique comme il aimait la nommer par rapport à la petite fille qui avait disparu, il n'allait pas commencer à entendre des voix maintenant. ll se dirigea vers la sortie de la bibliothèque, pensant à se diriger vers une auberge pour la soirée. Il n'allait pas quitter la ville alors qu'il allait bientôt faire nuit.

**MJ (Thanatos)** Sam 9 Oct - 14:05

Pariclèse et Espélie s'étaient mis en quête d'une auberge où passer la nuit. Ce n'était pas très difficile à trouver dans une grande ville portuaire comme celle-ci où les voyageurs des quatre coins de Mär Heaven étaient nombreux. En une quinzaine de minutes de marche, Pariclèse en avait repéré quatre de styles très différents. Une assez luxueuse située dans ls beaux-quartiers, non loin de la bibliothèque. Une seconde qui avait l'air correcte et peu fréquentée, un peu plus en retrait. Et deux autres assez miteuses qui étaient en fait des tavernes avec des chambres disponibles pour la nuit. L'une de ces deux là se trouvait près du port et la salle de la taverne était remplie de marins et de dockers en train de se souler après une dure journée de travail, la seconde était plus proche du tanneur chez qui le manieur d'Ärms avait acheté une sacoche, et la clientèle était plutôt composée d'ouvriers et de citadins des basses classes.

**Pariclèse** Sam 9 Oct - 14:30

Il ne fallait pas rêver. La grande chambre luxueuse et très bien équipée, ce n'était pas dans ses moyens. N'ayant que peu d'argent, il ne pouvait pas espérer dormir dans un bien bel endroit. C'est pourquoi il mettait de côté l'auberge non-loin de la bibliothèque. Quand aux deux tavernes, elles aussi n'étaient pas de son goût. Lorsque le bâtiment était à la base, non prévu pour être une auberge, il valait mieux ne pas se poser de questions sur la qualité du service. Bref ... Il n'avait alors plus qu'un unique choix : L'auberge qui était de qualité moyenne mais non trop fréquentée. Ainsi, il serait en même temps assez tranquille ... bien qu'avec les paroles du soldat, il allait devoir essayer de veiller un peu plus tard que prévu.

"Nous dormirons ici pour la nuit. Dès demain, à l'aube, nous partirons de cet endroit pour aller dans une autre grande ville."

"N'as-tu pas envie de visiter les caveaux ? Peut-être là-bas, tu trouveras ce que tu recherches ?"

"Je ne me fais pas d'illusions. Je ne suis pas un combattant, Espélie."

Pour toute réponse, le foetus se tut, signe qu'elle comprenait ce qu'il disait par là. Néanmoins, il allait devoir voler de ses propres ailes un jour et pas uniquement ... en quittant son village natal. Le jeune homme se dirigea vers la seconde auberge, refermant en grande partie sa sacoche avant de se rapprocher de la réception. Il alla demander une chambre pour la nuit ainsi que le prix, jaugeant l'intérieur d'un regard furtif.

**MJ (Thanatos)** Dim 10 Oct - 14:13

La nuit dans l'auberge que Pariclèse avait choisi ne revenait qu'à 50 Pyutas, pour un endroit de qualité honorable et surtout calme et peu fréquenté. L'établissement était tenu par un couple de personnes âgées : une femme à l'allure paisible et un homme à la longue moustache blanche qui parlait un peu fort. L'homme indiqua à Pariclèse une chambre à l'étage que le manieur d'Ärms trouva sans difficulté. Il y avait cinq autres portes menant à d'autres chambres dans le couloir mais aucun bruit ne filtrait d'aucune d'entre elles.

La chambre était assez grande et comportait une fenêtre qui ne donnait que tu la rue, encore assez remplie à cette heure peu avancée de la nuit. Le lit était grand et confortable, il y avait une commode et un bureau avec une chaise, une lampe à huile allumée et une clochette.

Maintenant qu'il avait un endroit où dormir, c'était à Pariclèse de voir comment il allait employer sa soirée et sa nuit...

**Pariclèse** Dim 10 Oct - 18:00

Il se fichait pas mal des autres occupants de l'auberge. Ayant payé son dû pour avoir sa chambre, il décida de se rendre dans sa chambre aussitôt, regardant à gauche et à droite. Bon, comme il fallait s'en douter, ce n'était pas le grand luxe mais au moins, il n'y avait pas de bestiole qui rampait sur le sol. Il s'approcha de la fenêtre, jetant un coup d'oeil à la rue. Ils n'étaient même pas en début de soirée mais il ne comptait pas quitter sa chambre pour le restant de la journée. Dès demain, à l'aube, il allait tout simplement partir de la ville pour se rendre ailleurs. Il n'avait pas pris de livres avec lui, sachant pertinemment que la soirée allait être comme toutes les autres. Il ouvrit complètement la sacoche, sortant le foetus dans sa sphère, le déposant sur le lit :

"Tu dormiras auprès de moi, Espélie. Comme tous les soirs. Néanmoins, est-ce que tu pourras jeter un coup d'oeil à la fenêtre et à la porte quelques fois ?"

"Tu me demandes alors de perdre une partie de mon sommeil pour préserver le tien, n'est-ce pas ? ... ... ... Ce n'est pas un problème. Néanmoins, je te conseille d'arrêter de penser aux paroles de ce soldat."

Il haussa simplement les épaules, fermant la porte à clé si cela était possible avant de récupérer la clé pour la mettre dans la poche. Il prenait juste ses précautions. Pour le reste de la soirée, il allait simplement discuter avec son Ärm. C'était ainsi qu'il s'occupait souvent, cela lui permettrait d'entretenir une véritable conversation entre lui et elle, chose qu'il estimait très importante pour un avenir entre eux. Dès qu'il commencerait à fatiguer, il irait simplement se coucher dans le lit, sa main enserrant une partie de la sphère pour la garder contre lui.

**MJ (Thanatos)** Lun 11 Oct - 1:52

Pariclèse s'endormit assez tôt avec l'idée de partir de la ville tôt le lendemain et poursuivre ses recherches ailleurs. Il trouva le sommeil sans mal et ne vit pas les premières heures de la nuit défiler. Mais lorsqu'il se réveilla, il faisait encore nuit.

Il ne savait pas très bien ce qui l'avait réveillé d'ailleurs. La rue en contrebas était silencieuse et vide. Pas un chat ne miaulait et pas un client d'une chambre voisine ne s'adonnait et une activité bruyante. On n'y voyait pas grand chose en dépit des quelques lampes disséminées dans la rue.

Le sommeil avait totalement quitté le corps du manieur d'Ärms et il ne ressentait ni fatigue ni lassitude, comme s'il avait fait une pleine nuit. Espélie était endormie, contrairement à ce qu'elle lui avait dit. Quelque chose n'allait pas, quelque chose clochait même, mais quoi exactement ? Pariclèse n'eut pas à attendre longtemps la réponse. Quand son regard revint sur le mur qui lui faisait face, il vit la dissonance. Une silhouette de petite taille se tenait debout, devant son lit. Il faisait si sombre qu'il était difficile d'en déterminer avec précision les contours, mais on aurait pu croire à un enfant.

"Vous ne m'aidez pas non plus, n'est-ce pas ? Alors ça continue à m'arriver."

C'était bien une voix enfantine. Une voix... de petite fille même. Sa voix était fluette et sans expression, comme si elle récitait un texte.

"C'est à l'heure du Boeuf que les vengeances doivent avoir lieu. Nous y sommes. Comment souhaitez-vous mourir ?"

**Pariclèse** Lun 11 Oct - 10:37

Etrange ... C'était vraiment étrange. Il ne savait pas ce qui se passait ici mais le fait de se réveiller en pleine nuit, loin d'être fatigué. Pourtant, en vue de l'heure qu'il devait être, ce n'était pas normal, n'est-ce pas ? Il se redressa dans son lit, observant la nuit dehors. Aucun bruit, que le silence ... et Espélie qui dormait auprès de lui. Ah, bien entendu ... Il avait parfaitement exagéré en demandant une telle chose à l'ärm à conscience. Il passa doucement une main sur la surface de l'ärm avant de remarquer la jeune fille rencontrée plus tôt dans la journée. Malgré ses paroles inquiétantes, il décida de garder son calme. Il ne fallait pas s'emporter ou être apeuré par tout ceci, ça ne mènerait à rien de bon. Avec lenteur, il prit la parole :

"Je ne compte pas mourir aujourd'hui, j'en suis désolé. Surtout pas alors qu'Espélie est à côté de moi. Si tu m'expliques ce qui se passe avec toi car visiblement, tu as l'air d'être ... attirée par moi. De même, je ne crois pas avoir commis de crimes, surtout envers une jeune fille donc j'aimerai bien savoir la raison de cette vengeance envers ma personne. Car en une journée, c'est la troisième fois que je te vois ou t'entends. Je ne pense pas que tu sois aussi la chauve-souris à moitié humanoïde non plus ?"

**MJ (Thanatos)** Lun 11 Oct - 17:00

"Ce n'est pas la peine de discuter, vous êtes comme les autres. Passons à la vengeance."

La température dans la pièce devint glaciale, de a buée s'échappait de la bouche de Pariclèse quand il expirait à présent. La situation devenait hautement dangereuse, était-il seulement possible de tuer quelqu'un de déjà mort ? Pas vraiment à première vue... La fillette commençait déjà à grimper sur le lit et le manieur d'Ärms pouvait distinguer le visage cireux de l'enfant, et le sang qui en dégoulinait.

La porte de la chambre s'ouvrit à la volée. Une puissante lumière dorée envahit la pièce pendant un court instant et, quand Pariclèse regarda à nouveau devant lui, la fillette avait disparu.

"Hé bien, vous avez eu chaud. Vous êtes en un seul morceau ?"

Une femme se tenait dans l'encadrement de la porte, elle avait un objet brillant dans la paume de la main. Sans attendre la réponse de Pariclèse, elle s'avança dans la pièce et alluma la lampe à huile posée sur la table. Il put distinguer le visage de sa sauveuse. C'était la bibliothécaire. Elle avait défait ses cheveux et portait un manteau en laine rouge sombre. Elle paraissait tout à fait différente de quand il l'avait vue plus tôt dans la journée, son regard brillait de vivacité.

"Je l'ai éloignée pour le moment mais elle reviendra. Il faut qu'on aille brûler ses os maintenant sinon elle ne vous lâchera pas. Et ensuite on ira s'occuper de ce qui est derrière tout ça. Où était-elle la première fois que vous l'avez vue ? Dépêchez-vous, il faut qu'on termine ça avant la fin de l'heure du Boeuf."

La température était revenue à la normale dans la pièce et les draps ne portaient aucune trace de sang, comme si rien ne s'était passé. Pourtant c'était réel, à n'en pas douter.

**Pariclèse** Lun 11 Oct - 18:29

Il aurait bien aimé répliquer mais visiblement, la jeune fille ne lui laissait pas réellement le choix. Il tentait de réagir mais avec son Ärm à conscience endormie, ce n'était pas forcément très bon pour lui. Loin de là ... Jusqu'à ce qu'une violente lumière à l'éclat doré ne vienne se faire voir, l'aveuglant à moitié. Lorsqu'il rouvrit les yeux, ce fut pour voir la bibliothécaire ... sous une apparence différente dira t-on. Il secoua très légèrement Espélie, celle-ci se réveillant tandis qu'il hochait la tête négativement. Non, il n'avait aucun problème personnellement. Il se leva finalement lorsqu'elle lui posa une nouvelle question, décidant de lui répondre :

"Je vous accompagne car sur le chemin, j'aimerai bien avoir quelques explications sur la raison qui fait de moi que je suis une cible. Je ne pose guère de problèmes à la base et cela est assez dérangeant. Néanmoins, il faut que nous nous rendions près du tanneur, c'est là-bas que j'ai découvert pour la première fois la jeune fille avant et après que je rentre dans le magasin. Ce fut après qu'elle a commencé à être ensanglantée."

Ni trace de sang, ni trace de fraîcheur trop importante, c'était assez choquant mais pour l'heure, à cause de l'absence de fatigue dans son corps, il n'avait pas envie de penser à tout cela. Il était déjà prêt à accompagner cette femme, pensant qu'il était inutile qu'il se présente puisqu'elle-même ne semblait pas en voir le besoin.

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