Call me Moontear

Nom : non communiqué, nul doute qu'il en possède un et que certains le connaissent, mais lui n'en parle pas, dans certain cas (réservation d'un hôtel entre autres) il donnera son surnom
Prénom : Moontear, rien à voir avec son véritable prénom bien sûr mais c'est ainsi qu'il se présente, en réalité il se prénome Aito
Sexe : masculin
Âge : 30 bien qu'il en fasse plutôt 25
Ville/village d'origine et continent : Académie des arts ninja Nakami Yuurei (et voisinage), Archipel de Pazurika

Description physique : Paradoxalement à sa manie de toujours se présenter sous un faux nom, celui qui se fait appeler Moontear se montre constamment à visage découvert. De taille légèrement inférieure à la moyenne – 1m71 – et d'une corpulence somme toute basique – il pèse 70 Kg – Moontear semble être exceptionnellement normal. Ajoutez à cela une chevelure d'un noir de jais et des yeux d'un marron très sombre et vous obtiendrez le summum de la banalité. La gueule et le corps passe-partout. Et avec la tendance actuelle qui est de se balader avec ärms et armes apparents, c'est pas souvent que les passants se retournent sur le passage de notre pauvre homme... Bien sûr, un connaisseur saura dire d'un simple coup d'œil si Moontear se promène ou cherche les embrouilles, il suffit de regarder de quelle manière il porte son sobre katana.
Son katana justement, parlons-en. Si le ninja le sortait plus souvent – ce que nous ne lui souhaitons pas – les gens pourrait admirer ô combien ce chef d'œuvre méconnu est splendide. Une lame classique, grise, mais brillant d'un éclat de pureté difficilement retrouvable sur d'autres armes. Un fourreau bleu nuit et une poignée tressée de soie de la même couleur. Et, pour couronner le tout, quelques parties métalliques – parmis lesquelles la garde allias le tsuba – en or. Enfin bref de quoi attiser bien des convoitises. Raison de plus pour souhaiter à notre ami que sa panoplie parfaite du mec normal reste efficace toute sa vie... Mais au fait, avec cette dégaine, c'est vraiment un ninja ?

Description psychologique : Je serais bien tenté de n'écrire que « demandez-lui vous même », mais je suis pas sûr que ça passe. Alors je vais me dévouer et vous révéler tout ce que je sais de lui.
Bien sûr c'est un ninja, donc ne vous attendez pas à faire la connaissance d'un mec branché, fêtard, dragueur et bon blagueur... Néanmoins c'est un mec assez cool. Si vous le croisez dans un bar, par exemple, vous pourrez tailler une bavette avec lui sans aucun problème. Vous le verrez également se balader et parfois même s'attarder devant le stand d'un quelconque marchand dans un quelconque marché. C'est ça sa manière de vivre. Sans éclats. Que ce soit des l'éclat des bijoux, les éclats de voix, l'éclat des bonnes actions, les coups d'éclats... En apparence il n'est qu'un civil parmi d'autres, armé comme les autres, voyageant comme beaucoup, remplissant ses contrats comme personne... Car oui, je vous l'ai dit plus haut, c'est un ninja. De ce fait Moontear est extrêmement appliqué. Chacun de ses geste est mesuré. A ses yeux il ne faut en faire ni trop, ni trop peu. Cela lui permet de rentrer cette habitude dans son quotidien et d'être toujours aussi sérieux, quelque soit le genre de mission qu'on lui demande de faire et quelle qu'en soit la rémunération... Que voulez-vous ? Même dans le milieu de l'ombre, la réputation ça se mérite !
Quant à son passé, n'essayez pas de le lui demander avant d'avoir créé de solides liens avec lui.

Points de vie : 50
Points de fatigue : 50
Niveau magique : 1 (0/10)
Niveau technique : 1 (0/10

Compétences et niveau : Fourberie niveau 1 (0/10)

Argent : 1995 Pyutas

Histoire :

Chapitre premier : Académie des Art Ninja Nakami Yuurei

Quinze ans... Quinze années avaient passé depuis qu'une jeune femme sans histoire et sans ambitions avait surprit tout le monde en tombant enceinte du fils d'un ninja réputé de la région. Ce fils, baptisé Aito, avait déjà un destin tout tracé. Comme son père il devait entrer à l'académie Nakami Yuurei, comme son père il devait en ressortir avec les honneur, comme son père il devait devenir un symbole de protection pour les nombreux civils, ayant abandonné les grandes villes, vivants autour de l'école. C'est donc ainsi, sans discuter, qu'Aito se laissa présenter aux autres ninja par son père. Sans y prêter réellement attention, il entendit son père le vanter auprès des autres « grands ». Et sans se plaindre de son sort il entra dans l'académie. En y entrant, Aito savait ce qu'il allait y trouver. Des professeur durs et exigeants, des élèves prêts à tout pour réduire la concurrence, des exercices d'une effroyable complexité et des sanctions cruelles en cas d'absence de résultat. Mais il ne s'en souciait pas trop. A ce qu'il avait comprit de la discussion de la veille, il ne craignait rien avec le nom de famille dont il avait hérité.
Son parcours scolaire commença donc en douceur, sans embûches. Il ne brillait pas par ses résultats mais réussissait toujours à faire ce qu'on lui demandait. Loin de réaliser les prouesses qu'on attendait de lui, il se contentait d'obéir et de faire le minimum. Ce n'était pas de la fainéantise mais de l'intelligence. Dans un tel contexte faire partie des premier équivalait à s'exposer à des risques. C'est donc petit à petit, années après années, que le jeune Aito commença à surclasser les élèves « normaux », rejoignant ainsi les « bons ». Il attendait, tout simplement. Dans un course d'endurance comme celle-ci, qui s'étendait sur pas moins de dix ans, les leaders tombaient toujours les premiers. Et lui, il continuait d'avancer. A la fin de sa cinquième année d'étude, l'examen de validation arriva. Comme pour chaque promotion, un tiers des élèves – les moins bons – était d'office recalé. Les autres devait un test plus ou moins difficile.

« Le test de surpassement » leur avait expliqué un des professeur « Un examen qui consiste à vous forcer à passer au delà de ce que vous pensez être vos limites. En clair, plus vous êtes doué et plus le test sera difficile, ainsi chacun de vous devra fournir un effort équivalent... Nous vous appellerons dans l'ordre de difficulté, le premier appelé passera l'épreuve la plus compliquée. »

« Hum... Aito, en premier ! »

A l'instant même où il entendit ces mots sortir de la bouche de l'examinateur du jour, Aito eut un sourire. Il avait été démasqué, évidemment. Il ne pouvait échapper à cette épreuve là. Il allait devoir montrer toute sa splendeur. Ses professeur l'avaient laissé faire pendant cinq ans pour pouvoir lui en faire baver aujourd'hui. L'aspirant ninja en était presque impatient, mais se doutait-il de ce qu'il l'attendait réellement ?

Chapitre deux : Le test de surpassement

Etait-ce une blague ? Devait vraiment ne faire que ça ? Remplir une mission d'assassinat pouvait paraître horrible pour un civil, mais pour un ninja en formation ce n'était qu'une formalité... c'était juste trop simple ! Aito devait se préparer à un piège, il en était sûr. C'est donc prudemment qu'il se rendit à l'endroit indiqué. Fit le tour de la maison en repérant les positions des habitants. La lettre disait juste « aucun survivants », il pouvait très bien se contenter de faire sauter la baraque... Mais ça sentait le piège à plein nez. Aussi il décida d'entrer par la porte de derrière, fermée mais qui débouché dans un couloir sombre et non dans l'entrée éclairée. Il faisait nuit, il était presque sûr de ne pas avoir été repéré et ses pas ne pouvez s'entendre de là où se trouvait ses cibles. Il entendit une bribe de discussion, apparemment la femme se dirigeait vers l'étage pour s'occuper de leur enfant. La mère de famille ne passa qu'à quelques mètres de là où Aito se cachait mais il était impensable qu'une civile ne le remarque dans une telle obscurité. Le jeune ninja prit donc la direction du salon. Un homme au cheveux blancs était assis dans un fauteuil et tournait le dos à Aito. Ce dernier s'approcha donc le plus silencieusement possible et prépara son poignard.

« Je te trouve étonnement méticuleux pour un cinquième année... »

Sous le choc de sa découverte par la cible, Aito ne reconnu pas la voix de sa cible. Une voix étrange, ni grave ni aigu mais à la résonance métallique. L'étudiant ninja ne prit conscience de l'identité de son interlocuteur que lorsque celui-ci se leva et se retourna.

« C'est tout ? Après cinq ans je n'ai droit qu'à un silence ? »

« Pourquoi ? »

« C'est bien ce que je me demande »

« Pourquoi toi ? »

« Parce que c'est un test de surpassement... »

« Je dois te battre ? »

« Sûrement pas, même en te surpassant tu ne serrais pas capable de me mettre au tapis. »

« Alors quoi ? » dit Aito qui semblait retrouver l'usage de son cerveau

« Me tuer... c'est l'ordre de ta mission non ? Tu dois nous priver de la vie, moi, ta mère et ton petit frère de quatre ans. Je te rassure je ne me défendrai pas. »

« Mais je ne peux pas, pourquoi le ferais-je ? »

Le père d'Aito se rapprocha de son fils jusqu'à ce que leurs nez ne se frôlent. Encore abasourdi, Aito ne réagit pas.

« Pour moi ? »

Visiblement c'était une suggestion, une hypothèse, peut être même une question. Mais Aito n'eut pas le temps d'en discuter, ni de la contredire que déjà la lame de son poignard transperçait le coeur de son paternel.

Chapitre trois : Tears under the Moon

Impossible... Invraisemblable ! Il ne pouvait avoir fait cela ! Comment ? Comment son bras avait-il put faire une chose pareil ? C'est à cet instant précis que la mère d'Aito arriva en courant dans le salon. Aito avait crié, il le savait. D'un geste qu'il n'essaya pas de contrôler il retira d'un coup sec la maudite lame de la poitrine de son père et l'envoya droit sur sa propre génitrice, dans le même mouvement. Le poignard se planta directement dans le gorge de la pauvre femme qui chancela et tomba lourdement au sol. Entrant dans un accès de rage destructeur, le meurtrier fonça droit dans la chambre de ses parents, fracassa la vitre d'un simple meuble et retira de la vitrine un sabre d'une beauté étonnamment décalé avec la situation. Tout en exécutant diverses tâches inutiles à la réussite de son examen, le ninja fulminait contre lui même. Comment, mais COMMENT avait-il put être aussi bête ? Comment avait-il osé provoquer ainsi ses professeur en ne leur montrant pas ce qu'ils souhaitaient voir ? Et par quel malheur avait-il put ne pas se rendre compte que les coordonnées de l'ordre de mission correspondaient à celles de SA maison ? Comment n'avait-il pas reconnu SA maison ? Comment n'avait-il pas reconnu la voix de SA PROPRE mère ? Penser du mal de lui semblait lui faire du bien. Et une fois redevenu presque calme, Aito se rendit compte qu'ils se trouvait avec son petit frère, un bébé qu'il n'avait jamais vu avant, dans les bras. Se tenant devant la maison d'un quelconque famille environnante. Sans réfléchir, ou plutôt parce qu'il refusait de réfléchir, le ninja déposa le bébé sur le paillasson et frappa à la porte avant de prendre la fuite dans la pénombre. Instinctivement, il retourna dans l'enceinte de ce qui fut son foyer, qui était à ce moment le tombeau de ses parents et à ce qui ne sera bientôt plus rien. Il savait que ses examinateurs lui avaient donné jusqu'à l'aube pour revenir à l'académie. Se doutaient-ils, en ce moment, que leur jeune prodige ne reviendrait pas ce soir là ?

Nous nous retrouvons à quelques minutes de l'aube. En cet instant ou ce récit s'achève, le spectacle qui s'offre à moi est assez déstabilisant. Pour vous résumer la scène, Aito se tient debout,vêtu d'habit plus dignes d'un samouraï que d'un ninja, un katana bleu et or à sa ceinture, un pendentif et une chaîne en argent autour du cou, du sang ruisselant de sa bouche, une expression de douleur intense sur le visage, un poignard ensanglanté à ses pieds et – juste à côté dudit poignard – sa propre langue encore en mouvement. Il y eut alors un grand BOUM! et puis plus rien.

Depuis ce jour, un certain Moontear se déplace de villes en villes, de continents en continents. Habillé en noir en toute saison, un sabre dissimulé sous son manteau et un étrange artefact autour du cou. Un ärm à conscience qui parle pour lui d'une voix métallique. Cela fait dix ans maintenant et incessamment sous peu son petit frère rentrera à son tour à l'Académie des Arts Ninja Nakami Yuurei. Certainement sous un faux nom.